mardi 10 juillet 2012


Lire est le propre de l'homme. De l'enfant lecteur au libre électeur

Savez-vous que : 

"Lire est le propre de l'homme"?

C'est le titre d'un petit livre que vous pouvez télécharger à :


dans lequel des auteurs et illustrateurs de littérature jeunesse nous livrent ce que sont pour eux la lecture, le livre, l'écriture etc.

C'est Sophie Chérer avec "Calcium de l'âme"

qui a retenu toute mon attention (p.126-128) : 




Eh bien, il existe un calcium de l’âme.


Les enfants, au fond d’eux, en sont parfaitement conscients. Ils ont soif de paroles fortes, de


lectures nourrissantes, de textes qui ne les laissent

pas seuls avec leurs questions, leurs tourments,

leurs désirs, leurs angoisses, d’exemples d’adultes

qui leur donnent envie de grandir, d’expériences

fondatrices qui les animent et les structurent au

moment où ils en ont le plus besoin, et où ils sont

le plus aptes à les retenir par toutes leurs fibres, à

en faire un miel capable de couler leur vie durant.

  Alors ne perdons pas une occasion de leur

offrir des exemples de beauté, de justesse, de

liberté, d’indépendance, de chants d’amour au

monde. Les livres en sont pleins. Ne nous

contentons pas de pleurer des larmes de crocodile

sur les cadavres de Jacqueline de Romilly ou de

Jean Ferrat. De multiples formes de désobéissance

civile sont déjà à l’œuvre. Relayons-les. Amie

princesse de Clèves, quand tu tombes sous les

crachats d’un cuistre, un ami sort de l’ombre à ta

place, brandit ton effigie, offre ton histoire, lit

dans ton cœur, t’aime et te fait aimer.

Mais ne nous lassons pas non plus d’argumenter,

d’exposer, d’expliquer partout où nous avons 

l’occasion de rencontrer des enfants et des adolescents, que quelqu’un, quelque part, a intérêt - un 

intérêt morbide – à ce qu’ils soient incultes, incapables de penser et de parler (car on peut très bien 

savoir lire, écrire et compter – qui sont des moyens
– si c’est en méconnaissance complète des fins: la 
parole et la pensée libres, à quoi bon?).

Pensons à leur faire découvrir aussi une phrase

décidément méconnue de la Déclaration des droits

de l’homme et du citoyen, en son article 2, qui dit

que «les droits naturels et imprescriptibles de

l’homme» sont «la liberté, la propriété, la sûreté, et la résistance à l’oppression ».

La résistance à l’oppression."

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