vendredi 27 septembre 2013

LECONS de CHOSES


L'observation de la nature, des plantes et des insectes, des couleurs du feuillage et des nuages m'a toujours  autant attirée qu'instruite.Une récente balade botaniste m'a ramenée au célèbre Jean-Henri Fabre dont je vous recommande le petit livre "Enfance en Rouergue" (Atelier du Gué-Les amis de Jean-Henri Fabre) plutôt que de vous conseiller les 10 volumes de ses "Souvenirs entomologiques"...



Son cabinet de travail
 Jean-Henri Fabre représente le savant du 19°s.
« Un grand savant qui pense en philosophe, voit en artiste, sent et s'exprime en poète » ainsi que Jean Rostand l'a décrit.
Pierre Fresnay, en 1951, l'a magnifiquement interprété dans le passionnant film de Henri Diamant-Berger.


Mon propos est moins d'évoquer J-H Fabre que de vous emmener sur la presqu'île d'un causse méditérannéen, dans un contexte de végetation et relief du bas Massif-central.
Et là : un guide botaniste érudit, membre d'une de ces anciennes sociétés de sciences naturelles, flanqué, suivi de près par un chercheur des laboratoires Fabre (encore !) ne parlant que pour demander "le nom" (s.e. latin des plantes et insectes).
Un groupe homogène de moutons curieux de nouvelles herbes fut conduit par ce drôle de couple, au travers d'un sentier bordé de buis et de genêts. Apparence banale.
Mais des centaines d'espèces apparurent : il suffisait d'ouvrir l'oeil !
Attention toutefois !! 
Sur des milliers d'espèces, 700 sont commestibles ou sans danger !!
Et nous voici transportés dans les coulisses d'une nature qui n'a souvent rien d'idyllique...

ll y a :
*les plantes empoisonneuses :

Le laurier Tin


*les très piquantes et repoussantes herbacées, sur laquelle ni l'homme ni les troupeaux n'ont intérêt à poser le pied, la patte ou le nez.

la carline
*les malodorantes :
odeur de thérébintine en frottant ses feuilles

Pistachier térébinthe

ou, plus fort, de goudron :

 Psoralée bitumineuse (le bitume étant connu depuis l'Antiquité).

Sans oublier l'oder ou filaire.
Victime de désiformation patente car il est présent dans tout paysage méditérranéen mais les moines du prieuré d'Ambialet ont surfait son origine, le disant ramené par les Croisés de Terre Sainte...

Remarquer les feuilles alternées.
N'oublions pas les espèces à 2, 4 ,6 voire 8 pattes .

A quoi sert ce puissant crochet postérieur pour l'ephippiger femelle, que nous nommerions banalement une sauterelle ?


Et bien je vous invite à parcourir le passionnant site en lien pour découvrir toutes les formes d'oviscaptes de ces insectes, garantissant sans nul doute leur postérité pour planter les oeufs dans le sol...

Enfin, il nous a fallu éviter un génocide d'araignées...
(Sensibles s'abstenir !!)


En effet, cette petite lycose ou araignée-loup se transforme en transport collectif pour tous ses petits, accrochés sur son dos...

Avec cette image plutôt réjouissante pour le devenir des différentes espèces sur notre terre,
en espérant que cette petite leçon de choses vous aura instruit(e),
j'achève là ce modeste échantillonnage d'une observation naturelle,
en clôturant par le plus beau :

le vol des argus bleus !!






vendredi 13 septembre 2013

QUATRE LIVRES OUVERTS

Lorsque mon prochain recueil va paraître, l'éditeur en adressera un exemplaire pour le dépôt légal à la BNF (bibliothèque nationale de France)- François Mitterand, site Tolbiac à Paris.

C'est là que tout livre édité en France est conservé, depuis 1537.


Un immense projet culturel :  François Mitterrand, conseillé notamment par Jacques Attali, annonce « la construction et l'aménagement de l'une ou de la plus grande et la plus moderne bibliothèque du monde… (qui) devra couvrir tous les champs de la connaissance, être à la disposition de tous, utiliser les technologies les plus modernes de transmission de données, pouvoir être consultée à distance et entrer en relation avec d'autres bibliothèques européennes ».
Béton, verre, bois exotique, acier : voilà les matériaux de construction utilisés par Dominique Perrault.

Je profite de cette attente pour vous emmener sur ce lieu fantastique que j'ai visité récemment, en dehors des seuls espaces publics. C'est un parcours essentiellement architectural.


Sa caractéristique : quatre tours angulaires de 79 m de haut et 28 étages symbolisant un livre ouvert et nommées:
  • tour des Temps
  • tour des Lois
  • tour des Nombres
  • tour des Lettres.






Imaginez s'il y avait une salle de lecture au 27° étage d'une tour....
Quelle vue sur Paris ! Propice à l'inspiration et l'étude !
Mais ces hauteurs sont réservées à des réunions.



Question pour se divertir : la Bnf a-t-elle été construite autour d'une fôret qu'elle a emprisonnée ou bien le forêt a-t-elle été amenée de toutes pièces ?



Le centre du bâtiment est occupé par un jardin, véritable forêt de 12 000 m2 fermé au public pour raison de sécurité des ouvrages, évoquant un cloître médiéval, situé à la hauteur du déambulatoire du rez-de-jardin, qui contribue à donner une image de calme au milieu de l'ambiance bruyante de la ville.


 Les arbres qui composent ce jardin sont des pins de la forêt de Bord-Louviers dans l'Eure, récupérés adultes là où une carrière devait les faire disparaître, et transportés en convoi exceptionnel. Dès leur transplantation, ils furent haubanés car le réenracinement est délicat avec des sujets adultes.


Des animaux y vivent...Des lapins y sont lachés...
 

Niveau : lecture pour tous

Niveau : rez-de jardin pour les chercheurs.




 
Les sous-sols : où les livres voyagent dans ces navettes bleues, parfois sur 10 km... Pour arriver en 30 min. maxi en salle de lecture :





Fin de la visite, côté Ouest.

N'hésitez pas !

J'espère vous avoir donné l'envie de visiter la Bnf !

samedi 7 septembre 2013

ANNONCE : TERRE DE RUINES un peu dévoilée...

Me voilà ravie, émue de vous annoncer et dévoiler le titre de mon prochain livre, bientôt disponible :
TERRE DE RUINES.
C'est en quelque sorte une suite chronologique de TERRE D'ENFANCE.
Ainsi j'ai voulu, avec grand plaisir, vous donner la saveur, le goût, l'empathie pour mes ruines personnelles.
Mais tout n'y est pas "nature morte".
Il serait malvenu de vous en dire plus, ici-même.
 Aussi, en avant-première, voici quelques clichés .

 La notion de ruines qui m'a toujours habitée et inspirée : 

Hubert Robert, les chantiers archéologiques, l'étude des langues anciennes...




Celles que j'ai cherchées dans ma "TERRE D'ENFANCE", 

les pans de murs en terre ruinés par le temps



tout comme ces centaines de lettres à mon premier amour...




Voici le résumé que je peux vous livrer :


"De l'éloge des ruines et de leur bien-fondé, tel est le propos de ce recueil, s'orchestrant en quatre mouvements : ruines végétales, ruines de chair, ruines d'amour et éden d'amitié.
Les ruines sont sources de richesse infinie, fascinantes, proches de la quête d'un paradis perdu, témoins d'une création antérieure mais aussi porteuses d'avenir car mises au jour, signes de résistance au temps.
Certains lieux, certaines personnes impriment une vision sensible du temps qu'il s'agit de relire. Et les lettres en sont un précieux objet d'archéologie, surtout celles au premier amour.
Quant à celles de l'amie, la mémoire les a assemblées pour leur donner force et lumière, pour éclairer le chemin d'Éternité.
Nul pessimisme, nulle noirceur, mais au-delà, une vision de renaissance et de salut."

Alors, en route sur ce chemin...